Le dégoût et la haine, voila ce que je voyais dans les yeux de la foule autour de moi, tous présent pour assister à mon exécution. Des regrets, des remords, non je n’en n’avais pas.
Animal, assassin, pourriture, déchet me criaient-ils, mais ces insultes résonnaient à mes oreilles comme les doux gémissements de mes victimes juste avant leur fin.
Alors qu’ils approchaient avec leurs lames pour me transpercer, je ressentis ce même plaisir, cette même euphorie, cette même jouissance que lorsque je regardais dans les yeux de mes victimes : la dernière lueur d’espoir s’éteindre quand ils comprenaient que seuls quelques instants les séparaient du néant.
Les lames des 7 bourreaux m’ont transpercé, et ont soigneusement évité les endroits fatidiques, ainsi je pouvais mourir lentement, me vidant de mon sang, et cette sensation était plus qu’enthousiasmante. Je me sentais disparaître, la vie s’écoulant lentement de mes blessures, tout tournait autour de moi, puis, le noir.
Quand j’ai ouvert les yeux, la foule, mes bourreaux avaient disparu de la place publique ou je me trouvais lors de ma mise à mort.
Que s’est il passé, je suis mort mais vivant ?
En levant mes mains devant mon visage pour les regarder, plus de doute possible, la décomposition de ma peau me prouvait que je n’avais pas rêvé.
Autour de moi, d’autres se relevaient.
Il y avait des humains, des elfes et des orques, enfin si l’on peut encore les appeler ainsi car certains étaient bien plus décomposés que moi et leurs formes ne paraissaient plus ressembler à aucune autre forme de vie que je connaisse, mais nous avions tous un point commun, le plaisir, l’envie de tuer, certains par vengeance d’autres par amusement.
Notre guerre peut commencer, allons égorger, éventrer, décapiter, brûler et démembrer ces races à sang chaud.